Les associations de familles existent au Québec depuis des lustres et ont toujours constitué un moyen efficace de réunir les familles par le moyen de rencontres organisées dont les rassemblements annuels qui constituent de véritables célébrations de plusieurs jours. Cependant, depuis une dizaine d'années, on sent que l'intérêt à ces activités, diminue graduellement. Qui est le coupable ?
Les Réseaux sociaux ont eu et continuent d'avoir un effet dévastateur pour les réunions familiales. Les frères, les sœurs, les cousins et les cousines deviennent des amis Facebook et maintenant, on se rencontre en virtuel sur les téléphones cellulaires, les tablettes et les PC portables. On se parle ouvertement sur la toile comme si on était en privé à la maison ; on se regroupe en vidéo directe sur Messenger. Les contacts physiques se font plus rares et perdent peu à peu leur intérêt. Les aînés y sont pas trop à l'aise et ce sont eux qui composent en grande partie les adhésions aux associations de familles.
Mais les générations passent et les adhésions se font plus en plus rares. Sans un nombre suffisant de membres actifs et intéressés, les associations peinent à maintenir leurs activités. Plusieurs ont dû accepter de se dissoudre, alors que d'autres doivent se joindre à une autre famille pour réussir à organiser des rassemblements en nombre suffisant pour rencontrer les déboursés. D'autre part, l'émergence de centres de documentation tels que Ancestry et My Heritage qui se sont emparé de nos actes d'état-civil pour en faire le commerce sur Internet, a fait un tort considérable aux associations de familles en rendant les lignées directes possibles en quelques clics. Je ne dis pas que c'est mauvais en soi, mais le succès de ces vendeurs a quand même été possible parce que nos gouvernements ont négligé d'organiser les mêmes services avec les données qui sont conservées dans les Archives nationales. Les commerçants en ont profité en se servant allègrement de ce qui nous appartient.
Certaines associations se sont tournées vers le nouveau service pour les organismes sans but lucratif de Facebook et ont ouvert un site dans cette catégorie. Ainsi, elles peuvent y annoncer les nouvelles, y publier leur bulletin de liaison, annoncer les naissances, les décès, les mariages et les anniversaires. Le responsable du site peut accorder les codes d'accès au président qui peut lui-même publier des articles. Tout se fait sans nécessité de papier et la communication est instantanée. Le site est public, mais il est possible d'y insérer une section réservée aux membres avec un code d'accès. L'on peut aussi y inclure un babillard que les membres utiliseraient pour échanger des informations généalogiques ou organiser des rencontres dans les régions. Bref, il faut admettre que la société évolue rapidement et que les associations de familles peuvent y gagner en suivant le courant. De toute façon, le virtuel a pris la place du présentiel et c'est là que les familles se rencontrent maintenant.
J'ai visité sur Facebook plusieurs familles qui ont adopté cette nouvelle formule de communication, dont les familles Bérubé, les Lessard et les Poitras. J'ai été vraiment séduit par l'apparence et le professionnalisme évident de ces sites, l'automatisme intelligent de Facebook aidant la compétence des gens qui sont derrière les écrans. Il y a de toute évidence, en plus de la technologie qui est gratuite, des occasions de grandes économies pour les associations participantes, si l'on pense à la diffusion du bulletin de liaison et du contrôle administratif. C'est un pensez-y bien.
Maurice Roussel est à l'origine de l'Association des Roussel d'Amérique qu'il incorpora en 1996 et administra bénévolement à titre de secrétaire-exécutif jusqu'en avril 2003 alors qu'il décidait de créer un Centre de documentation généalogique et historique sur le web.
Ce Centre de documentation qui contient la totalité des résultats de ses recherches sur les origines françaises des familles Roussel d'Amérique a été mis gratuitement à la disposition des Roussel du monde sur Internet de mai 2003 à mars 2022.