En 1539, une ordonnance royale de François 1er rendait obligatoire la tenue d'un registre des baptêmes et des sépultures dans toutes les paroisses de France et en 1579 l’ordonnance de Blois rendait obligatoire la tenue d'un registre des mariages. Les lignées généalogiques ascendantes ne peuvent donc aller au delà de 1539 puisque c'est à partir de cette ordonnance que les nouveaux-nés doivent porter le nom de leur père (patronyme). C'est ce qui permet maintenant de reconstituer les lignées directes ascendantes et la réalisation d'arbres généalogiques.
Plusieurs généalogistes, en faisant leurs recherches, ont remarqué que les noms et les prénoms de plusieurs personnes changeaint d'un acte à l'autre et même que les noms de familles se présentaient avec des orthographes différents. C'est ainsi que les Rouxel originaires de la Bretagne sont devenus soit des Roussel, des Rousselle ou des Roucel. On sait que les prêtres officiants les baptêmes, mariages et sépultures écrivaient les noms selon leur consonnance lorsqu'ils rédigeaint les actes des registres paroissiaux. La plupart des habitants de la Nouvelle-France, ne savaient ni lire ni écrire et ne pouvaient signer leur nom. C'est pourquoi l'on voit de nombreux actes se terminant par «... qui n'ont pu signer, de ce enquis.»
Pour une démonstration claire, je vous propose un cas précis, soit celui de Jean-Nérée Roussel de Rivière-Ouelle né le 17 juin 1804. Jean-Nérée a grandi, et graduellement, on s'est mis à l'appeler simplement Nérée et lors de son mariage, le prêtre n'a pas vérifié le registre des baptêmes de la paroisse et a simplement supposé que son prénom, bien orthographié devait être Honoré et l'a inscrit comme tel dans le registre des mariages de Rivière-Ouelle. Ses descendants comprendront pourquoi sur leur arbre généalogique, il est inscrit comme Honoré. Simplement parce que les généalogistes de l'institut Drouin préparent les lignées en suivant les actes de mariage. Dans mon Centre de documentation c'est généralement le nom de Baptême qui apparaît sur les lignées ascendantes.
Un autre exemple est celui de l'ancêtre Jacques Roussel. Sur l'acte de baptême, il est Jacques ROUXEL; sur son contrat de mariage il est Jacques Roucel; sur son acte de mariage il est Jacques Roussel et sur son contrat de mariage il est Jacques Rousselle. Mais dans son cas, son prénom va changer drôlement puisque sur l'acte de sépulture de sa femme Geneviève Émond, il est devenu Jean Roussel dit Davia. Jean était le prénom de son père. Par contre, sur son acte de sépulture il revient Jacques Rousselle.
De nos jours, ce genre d'erreur ne paut pas se produire parce que l'identité repose entièrement sur le nom et le prénom apparaîssant sur les actes originaux de baptême. Au Québec, l'état civil laïc fut instauré le 1er janvier 1994, par suite de la refonte du Code civil. Avant cette date, les actes de naissance, mariage, décès étaient fournis par les autorités de l'Église catholique, via le certificat de baptême (baptistère), la cérémonie religieuse du mariage et celle de l'inhumation (acte de sépulture).
Maurice Roussel est à l'origine de l'Association des Roussel d'Amérique qu'il incorpora en 1996 et administra bénévolement à titre de secrétaire-exécutif jusqu'en avril 2003 alors qu'il décidait de créer un Centre de documentation généalogique et historique sur le web.
Ce Centre de documentation qui contient la totalité des résultats de ses recherches sur les origines françaises des familles Roussel d'Amérique a été mis gratuitement à la disposition des Roussel du monde sur Internet de mai 2003 à mars 2022.